On avait découvert Sonny Troupé avec Voyages et Rêves, un premier album plein de promesses. Plus qu’une simple carte de visite c’est une carte d’embarquement vers un univers aux frontières des nombreux styles qui composent sa personnalité. Le gwo ka, ce tambour qui demeure son ancrage, cette musique dans laquelle le fils du saxophoniste Georges Troupé a tout appris.
Le jazz, les maîtres des baguettes Max Roach et Art Blakey, et tous ceux avec qui il a échangé, de Kenny Garrett à Lisa Simone.
Mais aussi les musiques qu’il a rencontrées depuis son arrivée à Paris : le funk et le rhythm’n’blues, ou encore le métal et les musiques d’Afrique de l’Ouest, sans oublier la diaspora ultramarine.
Tous ceux-là résonnaient dans ce premier album, un trip parsemé de samples et citations, qui interrogeait en creux son identité créole.