Sonny Troupé Quartet Add 2

>>> REFLETS DENSES <<<

Sortie d’album prévue le 7 avril

On avait découvert Sonny Troupé avec Voyages et Rêves, un premier album plein de promesses. Plus qu’une simple carte de visite, il s’agissait d’une carte d’embarquement vers un univers aux frontières des nombreux styles qui composent la personnalité du batteur guadeloupéen. Le gwo ka, ce tambour qui demeure son ancrage, cette musique dans laquelle le fils du saxophoniste Georges Troupé a tout appris. Le jazz, dont il a été tout autant sevré depuis tout jeune, les maîtres des baguettes Max Roach et Art Blakey, et tous ceux avec qui il a échangé, de Kenny Garrett à Lisa Simone. Mais aussi les musiques qu’il a rencontrées depuis qu’il s’est arrimé à Paris, au tournant des années 2.0 : le funk et le rhythm’n’blues, ou encore le métal et les musiques d’Afrique de l’Ouest, sans oublier  la diaspora ultramarine. Tous ceux-là résonnaient dans ce premier album, un trip parsemé  de samples et citations, qui interrogeait en creux son identité créole.

> Clip Voyages et Rêves

C’est encore de cela dont il s’agit avec ce disque, au titre programmatique : Reflets Denses. « Un reflet si dense qu’il en devient une autre réalité avec alors des ressemblances dues à ce réel et des différences dues au fait que c’est une autre entité. »  Telle est l’idée que Sonny Troupé décide de développer après l’album Luminescence en duo avec Grégory Privat sorti en 2015.

Ressemblance et différence, telle est la dualité induite dans la personnalité de Sonny Troupé. Ni ceci, ni cela, mais quelqu’un de plus complexe, de moins clairement basique. Il faut savoir entendre entre les lignes pour bien comprendre l’intégrité de son message. « Mon idée était de prendre comme base un maximum de type de mélodies gwo ka que l’on retrouve dans le gwo ka moderne et dans le style plus traditionnel, et d’en proposer mes propres arrangements. » Un thème dans une veine plutôt classique peut prendre des atours électroniques, un air de facture plus post-moderne peut aussi bien être le sujet d’un retraitement jazz. A chaque fois, la matière première est l’objet d’une réinterprétation, créant une diffraction d’un même sujet, vue en double, au prisme du reflet dense.

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On ne sera donc guère étonné que pour donner chair, corps et âme, à cette dualité, le batteur a choisi de s’entourer d’un double quartet : le bassiste Mike Armoogum et son « reflet dense » Michel Alibo, le pianiste Grégory Privat et son alter ego Jonathan Jurion, le tambouyé Olivier Juste et son double Arnaud Dolmen.« Et puis moi et mon attachement viscéral à ma culture et mon ouverture sur d’autres. » En somme, du gwo ka au pluriel des suggestifs. Il y a même deux saxophonistes, un ténor Thomas Koenig, plus spécialisé dans le jazz et la fusion, et un alto Raphael Philibert, plus versé dans le gwo ka et la musique antillaise. D’ailleurs pour clore cette mise en abîme sous forme de binôme, on ne peut manquer de souligner la présence du guitariste Christian Laviso, un grand frère et un expert des rythmiques et harmoniques ka qui s’invite sur “Twa Jou San Manjé” une des œuvres d’un grand du gwo ka Guy Konkèt, justement, et celle de Djokaël Méri, représentant de la jeune génération des tambours dont la présence rappelle que cette musique, loin d’être figée, continue d’évoluer, entre passé reconfiguré et futur transfiguré.

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